Cancer épithélial de l’ovaire

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Le cancer épithélial de l’ovaire est le sixième cancer féminin à l’échelle mondiale, mais seulement le huitième en France après les cancers du sein, colorectal, du poumon, de l’endomètre, de la thyroïde, du pancréas et le mélanome. On note 4 615 nouveaux cas et 3 140 décès par an en France, en 2012. C’est le cancer gynécologique le plus sévère avec une survie globale à 5 ans de 40 %. En fonction du stade FIGO, la survie globale à 5 ans passe de 80 % pour un stade limité à l’ovaire à seulement 10 % en cas de stade IV.

La gestion des tumeurs épithéliales de l’ovaire demande une expertise chirurgicale, oncologique, radiologique, en anatomopathologie et en soins palliatifs. Une équipe multidisciplinaire spécialisée est essentielle afin de garantir une prise en charge optimale.

L’anatomopathologie des cancers épithéliaux ovariens est hétérogène. Chaque sous-type de cancer ovarien arbore des mutations génétiques, qui sont en cours d’investigation pour leur potentiel de prédiction de l’efficacité des thérapies ciblées.

Facteurs de risque

Certaines mutations germinales sont clairement associées à un risque accru de cancer de l’ovaire. Les mécanismes exacts, qui expliquent comment ces gènes sont impliqués, ne sont pas encore élucidés. Les gènes les plus communément atteints sont ceux associés à la réparation par recombinaison homologue des cassures double brin de l’ADN, comme BRCA1 et BRCA2, ou l’un des quatre gènes de réparation des mésappariements de l’ADN (appelé MMR) qui intéresse le syndrome de Lynch (associés aux cancers de l’endomètre et du côlon). On estime que 10 % environ des cancers de l’ovaire surviennent dans un contexte de prédisposition génétique.

D’autres associations ont été retrouvées via les grandes études épidémiologiques. Le risque de cancer de l’ovaire paraît diminué lorsque le nombre de cycles anovulatoires augmente, comme dans le cas d’une grossesse ou lors de l’utilisation d’une contraception orale [1]. Les stimulations ovariennes supraphysiologiques, dans le cadre du traitement de l’infertilité, ont été incriminées pour augmenter le risque de tumeur ovarienne borderline, mais rien n’a[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gynécologie-Obstétrique, Hôpital Lariboisière – Université Paris Diderot, Paris 7, PARIS.